Ce truc s’applique pour plein d’autres situations mais il s’avère à être une des techniques les plus efficaces.
Voici en quoi elle consiste :
1- AVANT l’événement/la sortie, partagez vos intentions quant à la durée et/où le contenu de votre activité.
Exemple : « Ce soir, nous irons souper chez des amis. Après le souper, vous pourrez jouer un peu avec les autres enfants mais nous quitterons avant l’heure du dodo. C’est compris? »
2- On fait répéter la consigne à l’enfant en lui posant des questions claires :
Exemple : « Est-ce qu’on va dormir chez nos amis? » Ce à quoi ils répondront « Non ». « Exact. Allez-vous avoir le temps de jouer très très très longtemps? » Tout dépendant leur réponse, vous acquiescez ou rectifiez le tir.
3- Avant d’entrer à l’endroit en question, on rappelle les grandes lignes. (Je sais, faut souvent répéter…. mais si les enfants savent ce qui les attend, il y aura moins de déception, aka, moins de risque de crises et de larmes)
Exemple : « Vous vous souvenez? On souper, on joue un peu, on repart AVANT l’heure du dodo. Compris? »
4- Après chaque étape, on rappelle les étapes restantes.
Exemple : « Le souper est terminé, maintenant vous pouvez aller jouer un peu. N’oubliez pas, on quittera avant le dodo donc dans environ X minutes. C’est bon? »
5- Donner un décompte et LE RESPECTER! Je sais que c’est difficile, les discussions au pied de la porte sont pratiquement inévitable mais essayer autant que possible de vous en tenir au temps que vous aviez alloués. Parce qu’ils comprennent vite ces petites bêtes là et à force d’étirer la sauce, ils apprendront à le faire également 😉
Exemple : « On part dans 15 minutes/10 minutes/5 minutes/ 2 minutes : c’est le temps de trouver une fin à votre jeu *autre bon truc à vous prévaloir »
6- Annoncer le départ en rappelant les étapes passées.
Exemple : « C’est l’heure de partir. On a bien mangé, on s’est bien amusés, maintenant c’est l’heure de partir. »
7- S’il y a un peu de résistance (ce qui est fort probable), prenez le temps de reconnaître le sentiment de votre enfant, de le nommer et de rassurer votre enfant en laissant une porte ouverte.
Exemple : « Tu es déçu(e) de devoir quitter hein? Ça te fait de la peine? Tu avais plein d’autres idées de jeux n’est-ce pas? Je comprends. On va pouvoir revenir une autre fois et tu commenceras par toutes les idées de jeux que tu n’as pas fait aujourd’hui d’accord? »
8- S’il y a encore de la résistance (ça arrive aussi), rappelez-lui que vous aviez une entente. Faites-lui dire l’entente que vous aviez. (Ça aide quand ce sont eux qui disent les consignes. Ils se sentent impliqués et ils assimilent plus l’information)
Exemple : « Tu te souviens ce qu’on s’était dit hein? Est-ce qu’on restait longtemps après le souper? Tu es prêt à m’aider? À faire le grand? »
On va se le dire, ça se peut que malgré toutes vos précautions, ça finisse quand même en crise. Mais n’oubliez pas, la constance est votre meilleur ami. Plus vous utiliserez la même méthode souvent, plus ils l’assimileront et ils sauront à quoi s’en tenir. Ils apprendront votre façon de fonctionner et il y aura de moins en moins d’argumentations. Et gardez en tête que certains éléments viendront toujours rendre la tâche plus difficile :
- Les vendredis (ils sont épuisés de leur semaine eux aussi, la mèche est plus courte pour tout le monde!)
- Les occasions spéciales (Noël, leur anniversaire, l’Halloween, etc.)
- Les transitions vers le retour à la normale (ie du dimanche au lundi ou des vacances au retour à l’école)
- La visite/activité rare (un parent éloigné ou une sortie à la Ronde par exemple)
- La fin des vacances (assouplissement des règles, sorties, temps de qualité passé avec maman/papa, retour à la routine… Nous aussi on bronche intérieurement!)
Énoncer les consignes/attentes, faire un décompte, être compréhensif et empathique. That’s it!