Les pièges de l’été

Bien que nous ne soyons pas toutes et tous encore en congé, l’été est déjà bien installé et nos enfants, eux, sont en mode vacances depuis un bon moment! Même s’ils vont au camp de jour, la pause de devoirs et de leçons suffit à alléger leur quotidien, et avouons-le, énormément le nôtre!! Et après une année en dents de scie où on a bûché solide pour arriver à conjuguer travail/prof/parent aimant/soignant/nourrice, (combien de semaines avez-vous dû garder vos enfants à la maison depuis septembre? Moi j’en suis à 10…), bien on n’a pas à être gênés d’avouer qu’on est BRÛLÉS.

Moi je le suis en tout cas. J’ai jamais acheté autant de traiteur/resto/prêts-à-manger à l’épicerie. Je suis comme dans un spleen alimentaire! En réalité, ça ratisse plus large que la nourriture… Plus le goût de faire le ménage, le lavage, entretenir le terrain… C’est comme si mon corps en entier, dominé par son super-méga-boss qu’est mon état mental, a décrété les vacances ultimes, tout domaine confondu! Ça, ça veut dire que j’ai plus envie de faire d’efforts dans tout ce qui ne me rapporte pas un minimum de plaisir. Et quand on est parent, il y en a EN MASSE des tâches qui ne nous retirent AUCUN plaisir! Mais si par contre je dois écrire un texte, travailler ou cogiter sur un nouveau projet, alors là, je pourrais y passer DES HEURES! Parce qu’il n’y a que moi et ma créativité d’impliquée. Je peux oublier à ce moment-là toutes les tâches connexes à mon autre moi : la maman et la propriétaire de maison.

Le problème, c’est qu’avec ce spleen, cette écoeurantite aigüe du quotidien familial et la profondeur de la faille intérieure qu’a créée la pandémie, on a tendance à relâcher un peu (trop) notre routine et nos interventions auprès de nos enfants. On met nos œillères plus souvent : on sait qu’ils dépassent la limite ou que leur jeu a viré en tirade de mots relatifs à l’anatomie humaine dans ses plus simples fonctions mais on n’a juste pas envie d’intervenir pour la 10e fois en une heure… alors on laisse passer, on fait comme si on n’avait rien entendu.

Mais quand on a un enfant TDAH,  le relâchement des règles et de la routine provoquent inévitablement des répercussions néfastes. Encore plus si votre enfant a un trouble d’opposition/provocation!!  Suffit pas de grand-chose, hein : une ou deux soirées à se coucher 30-45 minutes plus tard, 1-2 collations/repas qui dépassent largement le taux de sucre/sel recommandé par jour et la faille est créée. Et nos petits experts en failles se ruent à l’exploiter! Et comme notre spleen affecte notre patience (le tout, souvent combiné à un manque de sommeil), on grimpe dans les rideaux souvent plus vite et plus intensément qu’on l’aurait souhaité… Et si notre enfant a un trouble d’opposition/provocation, on ne fait qu’allumer constamment des mèches susceptibles d’exploser à tout moment, pour n’importe quelle raison!

Tout ça pour vous dire que oui, c’est normal d’être un peu à boute de notre dernière année et demie, de vouloir un break de toutes ces lourdeurs du quotidien et de relâcher un peu. MAIS!

Mon meilleur conseil serait d’essayer tout de même de maintenir DEUX choses : votre routine et les heures du dodo!!

Même si vous êtes en vacances dans un chalet ou en camping, oui oui, il est possible de maintenir votre routine! Parce que peu importe où vous vous trouvez, il est possible de continuer à appliquer les règles de base qui sont très sécurisantes pour les enfants (même si vous pourriez croire qu’elles sont contraignantes).

Au fond, c’est de conserver l’ordre et les étapes habituelles à votre quotidien. Je vous donne mes routines en guise d’exemple. Si vous avez déjà établies les vôtres et qu’elles fonctionnent bien, ne les changer pas!

 

MATIN

Au réveil, on s’habille, on déjeune, on regarde la télé (ou on fait une activité calme) jusqu’à 9 h00, ensuite on ferme la télé et on joue (sans écrans).

APRÈS-MIDI

Période de jeux vidéo de 14h à 15h30-16h (selon notre besoin de repos 😉)

SOIR

À l’heure prévue selon leur âge (mon plus vieux se couche plus tard), on se met en pyjama, on se brosse les dents, on lit une histoire, on chante une chanson et dodo.

 

Mise à part les jours de voyages/camping où les écrans sont complètement retirés et où le dodo est un peu retardé (dur de se coucher avant les guimauves grillées et que le soleil ne soit un peu couché), nous respectons à la lettre leur routine. Ils y sont habitués, ils savent ce qui s’en vient et sont ainsi sécurisés. Et croyez-le ou non, malgré ces règles « plus strictes », nos enfants nous répètent régulièrement que nous sommes les meilleurs parents du monde 😉!

Alors permettez-vous de décompresser un peu, on en a tous besoin. Relâchons un peu les obligations où c’est possible (le ménage peut attendre un peu et on reprendra nos bonnes habitudes alimentaires quand on aura retrouvé la forme mentale et physique), MAIS! (y’a toujours un mais 😉), essayez le plus possible de maintenir vos routines et l’heure du dodo, ce sont vos deux plus grands alliés pour garder une atmosphère agréable et la coopération de votre enfant tout au long de la journée.

Sur ce, bon été!!

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