Les fausses croyances

C’est fou comment il y a de préjugés et de fausses croyances qui circulent au sujet du TDAH. Il ne se passe pas une journée (une heure, que dis-je!) sans qu’une atrocité du genre sorte : « Le TDAH n’existe pas, ce sont les parents qui n’élèvent pas bien leurs enfants. »

Moi aussi je pourrais bien donner mon opinion sur la mécanique quantique, mais comme je ne me suis aucunement informée sur le sujet, que je n’ai pas pris le temps d’analyser différentes opinions basées sur des faits, eh bien je m’abstiens!

 

Voici donc deux mythes que vous avez peut-être entendus sur le TDAH avec en prime, l’information pour casser ces fausses croyances populaires.

 

1- Ton enfant ne peut pas avoir de TDAH, il allait bien l’an passé (en maternelle).

L’affaire avec un cerveau atteint de TDAH, c’est qu’il n’arrive pas à maintenir son taux de dopamine lorsqu’il effectue une tâche sur une longue période. Qu’est-ce que ça mange en hiver de la dopamine? Eh bien c’est cette fameuse hormone du plaisiiiir! Celle qui est sécrétée quand on fait quelque chose qui nous rend heureux ou lors d’activités physiques. Un enfant atteint d’un TDAH qui fait une activité qu’il aime (genre des LEGO, écouter un film, lire sa BD préférée, jouer aux jeux vidéo, etc.) peut rester concentré très longtemps! En fait, aussi longtemps que son activité lui procure du plaisir! Tant que la dopamine continue de se libérer.

Le problème survient lorsqu’il y a un manque d’intérêt envers l’activité en question ou que ça demande un effort soutenu. Là, c’est la cata, plus rien ne fonctionne, plus possible de maintenir sa concentration! C’est à ce moment qu’il part à la recherche d’une autre source de plaisir (un autre pusher de dopamine) pour retrouver son état de bien-être. D’où les yeux qui décrochent du tableau et qui se mettent à fixer le chien qui prend sa marche dehors, ou la main qui se met à dessiner des cornes du diable à son professeur dans son agenda!

Les enfants bénéficiant d’un bon fonctionnement de leurs neurotransmetteurs arriveront à maintenir leur concentration car leur cerveau autorégulera la dispersion de la dopamine pendant une plus longue période qu’un enfant ayant un TDAH.

En maternelle, tout est très ludique encore. Oui, il y a des moments où l’enfant doit exécuter des tâches précises mais en général, comme tout est nouveau et souvent lié à du bricolage/coloriage, ça demeure une activité qui apporte, pour la majorité, une grande satisfaction.

Mais en 1re année, quand c’est fini les coins de jeux libres, les chansons et les bricolages; quand il faut demeurer assis pendant plus d’une heure pour apprendre à former de belles lettres; quand on demande un effort soutenu au cerveau, là, on frappe un mur! Les symptômes prennent souvent une amplitude faramineuse. C’est souvent là que ça devient évident.

C’est donc possible que ce qui vous paraissait comme un peu de paresse, comme un besoin normal de devoir bouger ou comme une tendance à être lunatique se concrétise finalement en symptômes du TDAH.

 

2- Fais-le bouger plus, tu n’auras pas besoin de le médicamenter.

L’exercice physique a des effets bénéfiques pour TOUS! C’est prouvé! Enfants, adultes, ados, personnes avec un handicap, autistes, TDAH…. Tout le monde! Le corps humain n’a qu’un seul modèle de base : cœur, poumons, reins, estomac, cerveau, muscles, etc. Alors les mêmes recommandations de base s’appliquent.

Le hic, c’est que comme l’humain n’est pas « fabriqué et assemblé » dans une chaîne de montage en usine, chaque personne est unique, donc différente, malgré ses « ingrédients de bases similaires ». Chaque personne a sa petite « défectuosité » bien à elle ce qui lui demande des ajustements différents selon l’état de ses « composantes ».

Oui, un enfant TDAH très actif physiquement gigotera probablement moins sur sa chaise en classe et aura possiblement plus de facilité à se concentrer. C’est vrai. MAIS! Ce n’est pas toujours possible de faire bouger son enfant suffisamment avant les classes pour que son taux de concentration soit optimal le matin. Et ce n’est pas le programme d’éducation québécois qui lui permettra de bouger suffisamment pendant le reste de sa journée pour l’aider à demeurer concentré et efficace dans les tâches à accomplir, et ce, jusqu’à ce que la dernière cloche sonne. Alors comment on l’aide? Comment on évite l’échec (scolaire et de l’estime de soi)? N’oublions pas que l’on parle d’un trouble neurologique ici, d’une personne qui a été diagnostiquée!

Alors oui, prônons et essayons fortement de faire plus d’activité physique, c’est bénéfique pour tout le monde et tout le corps * pas juste pour le TDAH! Mais NON, on ne peut pas NÉCESSAIREMENT atténuer tous les symptômes du TDAH en faisant du sport régulièrement. Parfois, ça prend un médicament.

 

Pour mieux comprendre tout ce qui cause le TDAH, cliquez ici et rendez-vous à 1 :11

Pour mieux comprendre le concept de déficience de dopamine, cliquez ici et rendez-vous à 3 :00

Pour vérifier quels sont les symptômes du TDAH, cliquez ici et rendez-vous à 3 :38

Pour en savoir un peu plus sur les raisons d’administrer un médicament et quels sont les types de médicaments possibles, cliquez ici et rendez-vous à 6 :55

 

Renseignez-vous!

C’est le meilleur moyen d’aider vos enfants et de vous apprendre à mieux vivre avec le TDAH (le vôtre ou celui de votre enfant)!

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