Les fameux médicaments!

Fallait l’aborder à un moment ou un autre. Je sais, c’est un sujet très sensible et où les idées sont souvent très arrêtées. Les tabous sont nombreux.  Famille et amis ne se gênent souvent pas pour nous donner leur point de vue et avouons-le, très rarement en connaissance de cause!

Avant d’en parler davantage, laissez-moi vous poser une question. Si vous appreniez que votre enfant a le diabète (donc que son pancréas ne libère pas suffisamment d’insuline *en gros*), refuseriez-vous qu’il reçoive de l’insuline? Si l’optométriste vous disait que votre enfant fait de la myopie, refuseriez-vous de lui acheter des lunettes?
Vous croyez que j’exagère, que je compare des pommes avec des bananes? Pas du tout! Dans tous ces cas, il y a un organe qui ne fonctionne pas comme il le devrait. Il y a une  »défectuosité ». Quand quelque chose ne fonctionne pas bien, on le répare. Et quand ça touche la santé de notre enfant, on n’hésite encore moins à faire tout notre possible pour améliorer sa santé et sa qualité de vie. Pourquoi alors être aussi frileux face aux médicaments dédiés aux personnes atteintes de TDAH?
Parce que c’est prouvé hein, ce n’est pas un mythe, c’est physiologique, c’est la chimie pure du cerveau qui est affectée (voir la vidéo Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité dans la section Ressources, section Vidéos/émissions ). Oui, on peut réussir à fonctionner sans médicament. Mais ça dépend de l’intensité des symptômes, du soutien autour de nous et de la faciliter à trouver/appliquer des outils/trucs pour nous aider. Et souvent, les personnes qui ne prennent pas de psychostimulant en cachet s’en procure autrement : cigarette, drogue, alcool, boissons énergisantes, cafés, etc. La différence, c’est le résultat que ces différents types de « médication » ont sur le comportement et la santé de la personne.
Oui, on donnait moins de médicaments avant. Avant, les petits soleils TDAH n’étaient pas diagnostiqués, ils étaient étiquetés les  »petits tanants », les  »mal élevés », les  »lunatiques », les  »rebels », etc. Des étiquettes reliées aux symptômes d’un TDAH non traité. Il n’y a pas plus de TDAH qu’avant, c’est juste que maintenant, tous ces enfants qui étaient étiquetés selon leurs symptômes sont regroupés sous une seule et même étiquette médicale : le TDAH.
 »On ne sait pas vraiment quels sont les effets à long terme ». Peut-être. Mais un enfant qui vit constamment le rejet, qui se fait chicaner à tour de bras, qu’on punit quotidiennement pour les actions qu’il n’est simplement pas capable de contrôler, qui manque de compréhension, d’empathie et d’amour, ÇA, on SAIT ce que ça fait à long terme. Ça en fait des dégâts… Ça détruit une enfance, l’adulte en devenir et celui qui évoluera en société. Parfois, ça détruit aussi des vies. Ça éteint des vies. Je préfère DE LOIN risquer que sa croissance ait un peu ralenti que de le voir détruire son estime de soi. De le voir triste et fâché constamment. De voir qu’il n’arrive pas à comprendre pourquoi il n’est pas comme les autres.
Moi je dis OUI aux médicaments pour les enfants qui en ont besoin. Pour ceux qui malgré toutes les techniques et trucs qu’on applique avec eux, n’arrivent pas à se sentir bien dans ce monde complexe et rempli de normes sociales.
Je suis POUR que mon enfant se sente bien, qu’il soit épanoui et au meilleur de sa personne.
C’est mon opinion.
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