Le TDAH confiné

C’est dans les épreuves qu’on voit de quoi on est fait, ce qu’on a dans le ventre. Plus l’épreuve est grande, plus on apprend à forger notre résilience. Et plus la période d’incertitudes est longue, plus on la met à l’épreuve, cette résilience. Je crois que lentement mais sûrement, on se rend vers cette ultime étape où on verra si ça passe ou sa casse. Tout sera mis à l’épreuve : notre niveau d’organisation, notre couple, nos capacités d’adaptation, notre imagination et surtout… notre PATIENCE! Et les difficultés rencontrées ne viennent pas d’où on l’aurait cru.

Parce qu’en ce moment, je ne sais pas pour vous, mais ce n’est pas mon grand TDAH qui est le plus difficile à « gérer ». Même que je dirais que son TDAH nous démontre en ce moment tout ce qu’il a de beau et de positif. Jamais son imagination n’aura été aussi importante et autant sollicitée, tant pour son propre intérêt que pour divertir ses frères. Même son côté « bosseux » devient une force en imposant une certaine structure à ses frères qui sont un peu perdus dans cette nouvelle forme de liberté. Aucune crise majeure, aucun débordement émotionnel non gérable, aucune parole dépassant les bornes acceptables de tout jeune de son âge. Est-ce la récolte de longues années de travail? Ou les racines de sa maturité qui s’attachent plus solidement dans son lobe frontal? Ou est-ce plutôt dû aux mesures que nous avons mises en place rapidement et à notre réaction face à cette drôle de situation?

Sûrement un peu de tout ça. Faut dire que dès le premier lundi, nous imposions une période de leçons, une période de lecture et deux périodes de jeux à l’extérieur. Après une semaine plus ou moins stable, un vrai horaire a été décrété, affiché au mur et appliqué (presque) à la lettre. Parce que même si nous les adultes, on gère relativement bien des marges floues, faut pas oublier que les enfants, eux, ont BESOIN d’un cadre précis : une routine.

Alors quelle qu’elle soit, prenez le temps ce week-end de vous en faire une. Soyez honnêtes avec vous et respectez vos limites et vos disponibilités. L’important, ce n’est pas d’être le super parent, à la fois top à son (télé)travail, excellent prof d’anglais/maths/français et initiateur hors pair à l’éveil à la cuisine/couture/ménage/lavage etc. L’important, c’est que vos enfants sachent qu’il y a des périodes définies pour différentes occupations afin d’éviter, autant que possible, que les écrans ne deviennent leur seul passe-temps/source d’apprentissage. Parce qu’un jour ou l’autre, ils retourneront à l’école et imaginez combien écouter un prof parler, seul devant un tableau, sera emmerdant! Une mauvaise habitude se prend rapidement, mais ça prend une ÉTERNITÉ pour s’en départir!

Alors n’hésitez pas à utiliser leurs forces et leur énergie pour les occuper et distraire la fratrie! Si vous êtes capable, essayez aussi de prendre un moment par jour pour vous isoler dans une pièce, question de faire le vide de bruits et de décompresser un peu (c’est le moment de les plugger sur la télé là!).

Et n’oubliez pas que les lignes d’écoute* sont toujours en fonction si vous sentez que votre presto est sur le point d’exploser! Ce serait normal que vous vous sentiez dépassés par moment alors n’hésitez pas, c’est fait pour ça!

Comme disait Bon Jovi : « Keep the Faith »! Après toute cette grisaille qui nous entoure, le beau temps reviendra…

 

*211 : pour de l’aide alimentaire ou du soutien dans la région du Grand Montréal (rive-sud incluse)

*Tel-Aide : 514-935-1101

*LigneParents : 1-800-361-5085

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