J’ai jamais vraiment adhéré au principe de la fête des mères/fête des pères. Ayant toujours été très expressive, je n’ai jamais eu besoin d’une journée spéciale pour laisser savoir mon amour ou ma gratitude envers mes parents. En grandissant, j’ai commencé à voir tout le commercial derrière cette fête. Pas pire que Noël vous me direz? Peut-être en effet, mais pour moi, Noël a toujours été plus que des cadeaux. C’est le moment magique de l’année où tout le monde met son agenda sur le hold pour se voir et partager un bon repas et passer une belle soirée. Mais revenons-en à la fête des mères…
L’autre truc qui m’énerve de cette fête c’est qu’on se fera pas d’à croire, c’est pas parce que c’est supposé être une journée pour nous « célébrer » qu’on va gérer moins de crises ou de drames épouvantables! Même que règle générale, à cause justement de cette occasion spéciale où on invite la famille, ben nos progénitures sont en mode plein régime sur l’échelle de l’excitation. Ce qui cause inévitablement une fatigue pas possible, qui se transforme automatiquement en crise de tout et de rien. Et quand on est un parent d’un enfant « en difficulté », ben journée spéciale = journée de marde. On se retrouve à cuisiner toute la journée en plus de gérer des surdoses d’émotions mal métabolisées.
Alors au lieu de vous souhaiter bonne fête des mères, j’aimerais vous souhaiter autant de courage et de patience que votre petit soleil TDAH vous en tire. Parce que vous le savez autant que moi : de la patience, ça vous en prend en caisse de chez Costco.
J’aimerais aussi vous dire BRAVO (en CAPS, c’est à quel point vous le méritez!).
Je veux aussi vous féliciter parce qu’on vous le dira pas assez souvent. Du moins, pas comme moi je vous le dis. Parce que je sais. Je SAIS.
Je sais à quel point chaque jour vous vide comme si vous aviez couru le marathon. Et le trafic n’en est que pour une infime partie de cet essoufflement. Ce qui vous éreinte réellement c’est l’heure et demie entre la levée du corps et le moment où vous déposez votre enfant à l’école. Parfois, dans l’auto, des larmes coulent sur vos joues parce que vous trouvez que vous avez mal géré ce matin. Vous vous flagellez parce que vous auriez aimé être plus calme, vous auriez aimé ne pas crier et vous auriez aimé ne pas dire certaines choses. Mais parfois, des semaines plus que d’autres, vous n’y êtes pas arrivée. Et ça vous fait de la peine.
Je veux vous félicitez parce que malgré vos imperfections, vous donner sans compter. Vous tentez de vous dépasser et de stabiliser cette Ferrari en manque de contrôle. Vous tentez de limiter les dégâts, de renforcir le solage et de faciliter la transition de l’enfance à la vie adulte d’un enfant qui est loin d’en comprendre les subtilités et encore moins l’ampleur du travail qu’il lui reste encore à accomplir.
Je veux vous dire de pas lâcher. Parce que même quand c’est dur, vous continuez d’avancer. Vous semez des tas de graines dans son cerveau qui finiront par pousser et porter fruit. Vous êtes importantes pour lui, pour elle.
Finalement, en cette journée de fête des mères, je vous souhaite de prendre soin de vous. Vous le faites pas assez. Prenez du temps pour vous. Allez au spa, au cinéma ou prendre un café seule avec un bon livre. Gâtez-vous. Achetez vous le chandail que vous avez « spotté » dans votre magasin préféré ou encore cette bouteille de mousseux que vous aimez tant mais que vous n’osez pas acheter parce que tsé, c’est le prix d’une paire de pantalon pour le petit dernier qui a grandi. Félicitez-vous. Parce que vous le méritez. Pas besoin d’être parfaite pour mériter ces éloges. Vous êtes là. Vous continuez de ramer pour amener le bateau à bon port. Alors vous le méritez.
High five les mères!
Pssst.! Les papas, je vous oublie pas. Ce sera votre tour dans quelques semaines 😉