Parce que malgré le confinement, vous n’êtes pas (complètement) seuls…

Aujourd’hui, j’ai une pensée pour toutes ces familles pour qui le TDAH n’est pas encore « modulé ». Pour ces familles chez qui ça brasse pas mal… À tous les jours. Pandémie ou pas. Parce que malgré tous les côtés positifs et les belles forces que ce développement atypique procure à nos enfants, il y a quand même un énorme apprentissage à faire, tant pour les parents que pour les enfants, afin de trouver un équilibre parmi les différentes facettes de leur identité. Il en faut du temps et on doit en traverser des tempêtes (parfois même des ouragans) afin d’aider notre enfant à bien canaliser les impulsions que le TDAH provoque chez eux.

Je repense à ma situation, il y a quatre ans. À ces longs mois où je tentais de comprendre ce que vivait mon enfant et où j’essayais désespérément de savoir quoi faire avec les nombreux débordements émotionnels de mon grand. Si petit et si plein de détresse… Je repense à ces moments où je ne savais plus quoi faire, quoi dire, vers où me tourner pour retrouver un semblant de vie normale. Et je me demande comment j’aurais fait pour passer au travers cette période si c’était aujourd’hui, dans ce contexte d’isolement, que je l’aurais vécue… Pour dire vrai, je n’ose même pas me l’imaginer.

Aujourd’hui, je pense à toutes ces familles qui sont en train de défricher le terrain, en train d’affronter le sommet de la crise avec leur enfant. Je pense à vous. À quel point ça doit être difficile de voir ses rendez-vous avec le médecin, l’éducatrice spécialisée, la psychologue ou la travailleuse sociale reportés. À vous qui avez si difficilement accès au répit en temps normal et qui devez une fois de plus, ne compter que sur vous.

À vous, aujourd’hui, je dis : « Je vous comprends. Ne lâchez pas. Respirez profondément, et continuez. »

Je sais à quel point on peut se sentir seul(e) et à bout de souffle. Que vous ne savez plus comment affronter la situation. Je sais qu’on s’imagine même parfois le pire en se disant que si ça continue comme ça, qu’est-ce qu’il/elle deviendra plus tard? Quel genre d’avenir lui est-il/elle réservé? J’ai même eu parfois peur qu’un jour, ma vie et celle de mes autres enfants soient en danger. Je sais que parfois, on n’en voit pas le bout.

Aujourd’hui, je tiens à vous rappeler deux choses.

Tout d’abord, vous n’êtes pas seuls (du moins, pas complètement). Des milliers de parents vivent la même chose que vous et seront heureux de vous aider dans vos questionnements si vous exposez votre situation sur les sites d’échanges de parents avec enfants en difficultés. Ils ne seront peut-être pas tous vous outiller comme un professionnel le ferait, mais ils sauront vous écouter et vous encourager… vous comprendre. Sans jugement. Parce qu’une grosse partie de votre bien-être réside en votre cheminement personnel. N’hésitez pas à parler de ce que vous vivez avec des gens que vous savez qui ne vous jugeront pas. Les lignes d’écoute sont également toujours actives, plusieurs 24h sur 24. Alors si vous avez peur de perdre le contrôle ou que vous sentez la tristesse ou le désarroi s’emparer de vous, n’hésitez pas et appelez. Ils sauront vous aider. Je vous invite d’ailleurs à consulter la liste ci-bas pour avoir quelques suggestions de réseaux sociaux où d’autres parents vivent la même chose que vous ainsi que des organismes et lignes d’entraide qui pourront vous soutenir, même en temps de pandémie.

Finalement, je tiens à vous dire que malgré ce que vous pouvez ressentir et vivre par moments, il y a de l’espoir. Pour vrai. J’en suis la preuve vivante. Si vous avez fait le tour de mes publications antérieures, vous savez que la situation n’était pas très rose au début. J’ai pleuré l’équivalent des larmes d’une vie en quelques mois. Et avec l’aide de professionnels, de groupes de soutien, de ma famille, de mes amis, de nombreuses lectures, puis de l’écriture, nous en sommes sortis avec oui, quelques pertes de contrôle par-ci, par-là, mais somme toute, avec un beau grand garçon qui maîtrise de mieux en mieux ses pulsions, qui accepte de plus en plus les conséquences de ses actions et qui réussit de plus en plus souvent à se calmer par lui-même.

Aujourd’hui, je tiens à vous confirmer que l’arc-en-ciel viendra… Éventuellement. Mais d’ici là, tenez bon. Encore un peu. Prenez le téléphone ou le clavier, selon votre préférence, et ouvrez-vous.

Je vous le répète, malgré le confinement, vous n’êtes pas (complètement) seuls.

 

LIGNES D’ÉCOUTE

Tel-aide (514-935-1101)

Lignes d’écoute et d’aide du Grand Montréal (liste de différents organismes qui offrent des lignes d’écoute)

Centre d’écoute de Laval (24h/7 jours)

Écoute-entraide (1-855-EN LIGNE) (1-855-365-4463)

LigneParents (1-800-361-5085)

Association de parents de l’enfance en difficulté (APED) (450-679-9310)

 

PAGES D’ENTRAIDE PARENTALE SUR FACEBOOK

Ces groupes sont privés, vous devez faire une demande d’adhésion auprès de l’administrateur

TDAH enfant différent-parent différent Québec

Parents d’enfants atteints de TDA/H

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