Un retour à l’école en mode TDAH… ou pas?

Retourner à l’école ou pas? Là est la question qu’on se pose (presque) tous. Il y a évidemment des arguments « pour » et des arguments « contre ». À nous alors de décider de quel côté penchera la balance. Mais sur quoi peut-on vraiment se fier? Sur ce que dit notre premier ministre et son acolyte, M. Harruda? Théoriquement oui. Mais tsé… Au nombre d’articles de presse reflétant les incohérences entre le discours de nos élus et la réalité sur le plancher, il y a de quoi douter. Nous ne sommes peut-être pas des spécialistes de santé publique ni des maîtres de la gestion de risque, mais nous sommes tout de même capables de voir le nombre de cas qui continue à augmenter de jour en jour (on n’a pas encore atteint la pente descendante) et de voir le « je m’en foutisme » de plusieurs citoyens qui n’ont pas encore compris la base et l’importance de la distanciation de 2 mètres dans les commerces ou dans la rue. Envoyer nos enfants à l’école sachant que certains parents ne respectent pas les mesures de bases, ben c’est pas très rassurant…

Se fier sur les avis d’un peu tout le monde (quidams sur Facebook, amis et famille) alors? Je sais pas… Les avis sont souvent catégoriques et un peu dénigrants envers ceux qui oseraient penser autrement. Ce n’est pas parce que j’ai des doutes et des craintes sur le retour à l’école que je vis nécessairement sur un nuage, entourée de licornes imaginaires… Je SAIS que théoriquement, 60-70 % (voire plus) de la population finira par attraper la COVID-19… Par conséquent, je SAIS que les risques que la forteresse qu’on a érigée dans les dernières semaines finisse par laisser passer cette saloperie, à un moment où un autre, sont élevés. MAIS!

On a la chance de pouvoir observer les pays qui ont été touchés avant nous. On a la chance de pouvoir en tirer des leçons et de profiter de leur avance sur les connaissances de cette pieuvre aux tentacules insidieuses (parce que c’est plus que les poumons qui sont affectés apparemment, le virus semble s’attaquer bizarrement au foie et favoriserait la formation de caillots… JOIE).

Donc, à mon sens, à l’automne, on en saura probablement beaucoup plus sur cette merdre (oui, j’ose employer ce mot) et un médicament plus efficace sera peut-être disponible également. Tant qu’à me taper ce virus, aussi bien attendre un peu plus en espérant qu’on pourra en guérir plus rapidement et avec moins de séquelles qu’en ce moment. MAIS!

Parce que c’est pas si simple non plus…

Mes deux gars ont un TDAH… Un avec quelques difficultés scolaires qui s’ennuie terriblement de son prof et de ses amis; un autre qui prend les méthodes mathématiques que je lui enseigne comme une autre façon tordue d’en faire un esclave : « On doit toujours faire ce que vous dites les parents, c’est pas juste. » Ben oui, c’est moi qui ai inventé les regroupements de dix, tsé…

En prenant ça en considération, le poids du « non » se déplace un peu plus vers le « oui »…

MAIS!

Mes deux gars ont les émotions à fleur de peau de nature. Quand ils font leurs travaux, s’ils ont le malheur de ne pas comprendre TOUT DE SUITE ce qui est demandé, ils paniquent. Du genre : un enfant de deux ans vient de se faire dire à l’épicerie que maman n’achètera pas la palette de chocolat qu’il a prise dans le présentoir à côté de la caisse. En d’autres mots, les larmes coulent à flot et la danse du bacon agrémente les lamentations. Je vois ça, moi, dans une classe où le prof doit rester à deux mètres de mon enfant et tenter de le raisonner tout en lui rappelant de ne pas lancer son crayon sur le voisin… Comment puis-je m’assurer que mes gars réussiront à gérer leurs émotions dans un contexte bizarre, un peu insécurisant, sans que leur prof puisse les approcher (ou les sortir de la classe…)?

Alors, que faire?

Êtes-vous de ceux qui, comme moi, vaguez entre tellement d’éléments « pour » et « contre » que la balance change de position à chaque jour, voire chaque heure?

Avez-vous une meilleure résilience et gestion du risque vous permettant de vous résonner vers le « advienne que pourra »?

Ou préférez-vous épargner les autres (profs et élèves) des possibles écarts de conduite qui rendrait leur vie encore plus stressante et rushante?

De mon côté, rien n’est encore sûr… Nous devons répondre au sondage de la commission scolaire d’ici vendredi, alors j’imagine que nous arrêterons notre choix du côté où la danse de bacon dans notre cerveau se sera arrêtée à ce moment-là…

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