Mon enfant ne veut pas prendre son médicament

Un jour ou l’autre, ça va arriver. Ça se pourrait même que tu sois fréquemment confronté(e) à cette problématique. De mon côté, je suis chanceuse, mon garçon a rarement refusé de prendre son médicament. Des fois, c’est nous qui avions oublié de lui donner. Voici ce que j’ai fait pour lui faire comprendre l’importance de prendre son médicament et pour moi, ça a fonctionné à tous les coups 😉 Et n’oubliez pas que votre façon de parler des médicaments influence grandement son rapport face à ceux-ci (et donc à leur coopération). Si vous leur avez expliqué le fonctionnement de leur cerveau, que vous avez dédramatisé la situation, que vous avez mentionné que c’est le même principe pour vos yeux qui ont besoin de lunettes ou pour papi qui a besoin d’une canne pour marcher, votre enfant ne développera pas de gêne ou de honte à en prendre un (donc moins de refus).
Leur compréhension du médicament et de sa nécessité est très importante.

 

1- Lui (re-)expliquer pourquoi il a besoin de médicament.

Exemple : Nos corps fonctionnent tous de la même façon mais nos parties du corps ne fonctionnent pas toujours bien. Dans ton cerveau, il y a des neurones qui ont de la difficulté à bien transmettre les informations. C’est comme les jeux de labyrinthe. Le cerveau des gens qui n’ont pas de TDAH leur permet de voir le labyrinthe de haut pour voir rapidement comment sortir. Ton cerveau à toi n’a pas cette vue de haut. Il doit tester chaque chemin pour trouver la sortie. Tu vas y arriver, mais c’est plus long, plus fatiguant et plus décourageant. Ton médicament aide les cellules de ton cerveau pour qu’il arrive à voir lui aussi de haut.

Vous pouvez aussi utiliser l’analogie des lunettes (comme dans le livre Mon cerveau a besoin de lunettes) Peut être plus efficace avec les enfants en bas âge.

2- Utiliser votre expérience personnelle, lui montrer qu’il n’est pas seul à prendre des médicaments.

Exemple : Tu sais, moi aussi je prends un médicament. Ma glande thyroïde ne fonctionne pas bien, elle est comme un peu paresseuse! Mon médicament la motive à bien fonctionner. Si je ne la prends pas, je serai fatiguée et à long terme, je pourrais développer des problèmes grave de santé. Je dois la prendre à tous les jours pour le reste de ma vie!

3- Lui dire que vous aussi vous ferez la grève de vos lunettes/médicaments (ne peut être utilisé par ceux qui sont parfaitement en santé… malheureusement!)

Exemple : Alors si tu ne prends pas ton médicament, moi je ne mettrai pas mes lunettes alors. Parce que c’est la même chose. Tu veux voir ce que ça fait sans ton médicament? Eh bien moi aussi. On va voir si je vais arriver à ne pas frapper personne et à ne pas avoir d’accident. J’espère que je verrai bien les lumières des feux de circulation et les piétons qui traverseront…

Ça paraît drastique mais ça conscientise beaucoup l’enfant et c’est une image facile pour eux. Moi ça marche à tout coup!

4- Lui rappeler la fois où vous aviez oublié de lui donner ou comment c’était avant qu’il ne commence à prendre son médicament.

Exemple 1 : Tu sais, on a oublié de te donner ton médicament 2 fois cette année. Te souviens-tu ce qui s’est passé ces journées-là? Ce sont les seules journées où tu as perdu tous tes points pour la journée. Ce sont les seules journées où tu t’es fait mettre en retrait et où Mme Johanne a écrit un message dans ton agenda. Elle trouvait que tu avais l’air triste et elle ne te reconnaissait pas. Ton cerveau a tellement de la difficulté à diviser et traiter l’information qu’il reçoit que ça t’empêche d’être la petite fille enjouée, pleine d’imagination et d’énergie. Tu veux vraiment passer une autre journée comme ça?

Exemple 2 : Tu te souviens l’an passé comment c’était difficile? Tu te faisais souvent chicaner hein? Tu ne te sentais pas très bien n’est-ce pas? C’est parce que ton cerveau n’avait pas ses lunettes! Depuis que tu prends tes médicaments, tu réussis comme les autres, à la même vitesse et tu as même plein d’énergie et d’idées pour nous faire rire! Quelle version d’Amélie tu as envie d’être?

J’ai essayé plusieurs de ces trucs et ça a fonctionné à chaque fois. Si votre enfant est plus vieux (ado ou pré-ado), vous pouvez peut-être trouver ensemble une journée où ses cours sont moins demandant et où il pourrait l’essayer. Parce que vous le savez autant que moi, en général, y’a rien de mieux qu’une expérience personnelle pour comprendre quelque chose 😉
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